Association Colocaterres - PASSY
Accueil du site > 3. Quoi d’vieux ? > 4. Dans not ’jardin, on n’a pas beaucoup d’eau, mais on a des idées (...)

4. Dans not ’jardin, on n’a pas beaucoup d’eau, mais on a des idées ...

jeudi 22 août 2013, par Thierry

Pour arriver à ce résultat, il a fallu beaucoup d’énergie ... Voici un article qui raconte, qui explique et qui propose ... Si vous voulez réagir après la lecture de cet article, participez au forum dans la rubrique : t’as quequ’chose à dire ?

Dès que nous avons pris possession du terrain qui deviendra Le Jardin des Palabres, la question de l’eau a été au centre de toutes nos préoccupations. La proposition de la Municipalité de nous fournir une arrivée d’eau potable via le réseau communal n’était pas envisageable : Outre le fait que nous devions utiliser de l’eau propre à la consommation pour arroser un jardin, il était évident que nous n’aurions pas pu supporter le coût financier de notre consommation ! Il fallait donc trouver de l’eau gratuitement en quantité suffisante pour les besoins de notre jardin. Nous savions que de l’eau d’écoulement arrivait en haut du jardin dans un regard en béton et coulait dans une buse jusqu’en bas du jardin. Il fallait donc absolument récupérer cette eau. Comme le débit n’était pas très conséquent, il est apparu indispensable de pouvoir stocker cette eau dans différents réservoirs sur le jardin. Dominique possédait plusieurs vieilles baignoires qu’il a cédées gracieusement au Jardin.

Ensuite, il a fallu créer un circuit d’eau grâce à un capteur, des tuyaux, des connecteurs, des robinets que nous avons achetés.

Explications en images :

Nous récupérons l’eau, arrivant dans le regard du haut du jardin, avec un collecteur en plastique (Bidon coupé en deux) sur lequel est branché un tuyau :

Ce tuyau descend jusqu’en bas du jardin en passant dans une buse en béton.

En bas du jardin, il y a un deuxième regard. Le tuyau sort de la buse à cet endroit, mais est enterré à 20 cm de la surface, dans une saignée.

Quelques Colocaterres en train de creuser la saignée ...

Puis le tuyau remonte jusqu’à une première baignoire :

Le robinet de cette première baignoire permet d’alimenter une deuxième baignoire, grâce à un tuyau amovible :

Le tuyau remonte jusqu’à une troisième baignoire :

Enfin, le tuyau remonte encore pour alimenter la mare :

Nous avions prévu de relier au circuit une quatrième baignoire, encore plus haut, mais dès que le débit de l’eau a commencé à diminuer, à la fin du printemps, il s’est avéré que l’eau avait beaucoup de mal à remonter si haut.

Oui, mais de l’eau qui remonte dans des tuyaux, comment est-ce possible ?

Notre circuit d’eau fonctionne sur le principe du "siphon inversé" :

Tant que de l’eau coule dans le réservoir du haut et tant que le niveau d’eau du réservoir du bas est situé sous le niveau d’eau du réservoir du haut, il y aura de l’eau dans le réservoir du bas. C’est le principe des vases communicants.

Le principe de fonctionnement de notre circuit d’eau expliqué par ce petit schéma :

PDF - 1009.2 ko

Ce système de distribution de l’eau qui fonctionnait très bien au printemps, a révélé ses limites cet été, quand la pluie s’est faite rare :

  • Diffculté à remplir les baignoires et parfois impossibilité de remplir la troisième baignoire.
  • Désamorçage systématique de l’alimentation de la mare. Celle-ce étant à sec de nombreuses fois.

Malgré tout, grâce à l’implication des Colocaterres habitant près du jardin, il n’y a jamais vraiment eu de pénurie d’eau pour l’arrosage. Ces Colocaterres ouvrent les robinets de baignoires le matin, pour en assurer le remplissage durant la journée. Mais quand le débit est vraiment très faible, ça ne suffit pas.

Quelques pistes pour améliorer notre gestion de l’eau :

Nous avons récupéré un bac collecteur d’eau de pluie :

Il pourrait être alimenté par l’eau de pluie récupérée sur la toiture de notre future cabane ou d’une simple toiture de tôles au cas où nous ne pourrions pas installer cette cabane de jardin. Cette eau pourrait alimenter la quatrième baignoire, la plus haute. Et pourquoi ne pas avoir un autre bac de ce type, ce qui ferait une réserve de 2000 litres.

D’autres pistes :

  • Instaurer un tour de rôle pour le remplissage des baignoires le matin, en demandant aux Colocaterres de ne pas arroser le matin.
  • Demander aux Colocaterres de limiter l’arrosage de leur parcelle individuelle à 1 fois tous les 2 jours ou plus en cas de pénurie d’eau.
  • Pour l’alimentation de la mare, prévoir un tour de rôle pour l’amorcer le soir en demandant aux Colocaterres de ne plus arroser à partir d’une certaine heure (par exemple 9 heures), afin que la mare se remplisse la nuit.
  • Trouver de l’argile pour imperméabiliser davantage le fond de la mare afin qu’elle se vide moins vite.
  • Ne plus utiliser le système des baignoires mais récupérer l’eau de la buse par un tuyau simple qui remonterait jusqu’à un bac de 1000 litres enterré. Le trop plein de ce bac alimenterait la mare. On utiliserait une pompe à main pour remplir les arrosoirs. L’avantage, c’est qu’on n’aurait plus besoin de gérer de robinet, l’eau coulant en permanence. Le désavantage serait de n’avoir plus qu’un point d’eau.

Pour réagir à cet article, donner votre avis, faire d’autres propositions, c’est ici :

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0